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Un Commentaire

Leaving Hope: La fin d’une folle comédie

Leaving Hope: La fin d’une folle comédie
Claire Tirilly

Cette semaine aura été marquée par la fin de deux bonnes sitcoms, l’une très populaire, l’autre plus discrète. A Season one, on a décidé de ne pas passer à côté de l’occasion de revenir sur Raising Hope et de lui dire un dernier au revoir.

Mais Raising Hope, c’est quoi? C’est l’histoire tendre et rigolote de Jimmy Chance, un gars d’une vingtaine d’années, qui n’a pas beaucoup de sous et qui vit encore avec ses parents. Un jour, il a une aventure avec une jolie fille qui s’avère après coup être une serial killeuse. Le jour de son exécution, il découvre que de cette nuit de folie dans le van familial, une petite fille est née. Et il convainc ses parents de le laisser élever la petite avec leur aide, et lui donne un très beau prénom (en anglais en tout cas) “ Hope”, “espoir” en français.

Raising Hope va donc désormais suivre les péripéties de cette famille un peu loufoque, sans le sous, qui fait son possible pour procurer à Hope le meilleur environnement de vie possible.

La série est à la fois un regard tendre et amusé sur une partie de la population généralement malmenée par la télévision américaine: ces blancs qui vivent près voire en dessous du seuil de pauvreté, comme la série précédente de Greg Garcia: My name is Earl.

Elle propose aussi une galerie de personnages loufoques et bizarres mais toujours hyper positifs. Les parents de Jimmy, Burt et Virginia l’ont eu à 16 ans et ils galèrent dans des petits jobs qui ne rapportent pas beaucoup, mais ils ont une vision pleine d’espoir de la vie et cherchent toujours des situations créatives pour résoudre leurs problèmes, souvent liés au manque d’argent. Et puis surtout, c’est l’un des couples qui s’aiment le plus de toute la télévision, même après plus de 20ans. Ils vivent avec Maw Maw, la grand mère de Virginia qui n’a plus toute sa tête ce qui provoque souvent des scènes à mourir de rire. Cloris Leachman, déjà grand mère mais sur un ton plus acide dans Malcolm, fait un boulot génial pour rendre le personnage drôle et gênant parfois, avec ce petit supplément d’âme.

Et puis il y a Sabrina, sur qui Jimmy craque le premier jour où il a Hope. En quatre saisons, le couple a évolué progressivement et naturellement dans ce monde un peu bizarre, pour en faire le digne successeur de Burt et Virginia.

Et puis Barney, Shelly, Frank, et les autres…

En quatre saisons, la série aura vu Jimmy galérer avec son adorable gamine, toujours plein d’amour, et puis l’élever du mieux possible, et grandir lui même avec elle. Autour de lui certains personnages aussi ont grandi, d’autres pas, mais ils forment toujours un groupe un peu fou et finalement assez normal de personnes.

 Et puis entre temps, on aura bien rigolé, au point qu’il est difficile d’isoler un ou deux moments à part. La série, peut être un peu protégée par son faible audimat, s’est permis des fantaisies rares. Un épisode reprend le thème du film Fenêtre sur cour, un autre est une comédie musicale juive, ou encore la fois où la famille Chance forme un groupe de rock pour enfants et deviennent des stars. Dans la dernière saison, la série prend un aspect plus méta, avec des blagues parfois plus pince sans rire sur son passé, comme quand Burt et Virginia découvrent qu’à cause d’une bétise de Jimmy dans le passé, ils ne peuvent pas adopter d’animal et qu’il leur répond “toutes les semaines je découvre un truc horrible que vous m’avez fait quand j’étais petit, maintenant c’est votre tour”. Et c’est vrai que c’est un peu le principe de base de beaucoup d’épisodes. Il y aura eu aussi les nombreuses guest stars aussi truculentes que les personnages principaux, Melanie Griffith et Wilmer Walderrama entre autres, campant la mère de Sabrina et son petit ami. Mais aussi la guest de cet épisode final: Jeffrey Tambor. Et puis surtout, la petite Hope!

Le final de la série revient sur le thème de la famille, son thème principal, et réussi, au travers de plein de clins d’oeil, à nous rappeler tout ce qu’on aime dans la série. Quelques personnages cultes font leur retour, et on termine au son de “Danny’s song”, la chanson que Virginia chantait dans le pilote pour endormir Hope, et Jimmy vingt ans plus tôt, et dont les paroles racontent l’essentiel de la série.

“And even though we ain’t got money,

I’m so in love with you, honey,

And everything will bring a chain of love.

And in the morning, when I rise,

You bring a tear of joy to my eyes

And tell me everything is gonna be alright.”

 

“Et même si on n’a pas d’argent,

Je t’aime tellement, ma chérie,

Et tout créera une chaine d’amour,

Et le matin, quand je me lève,

J’écrase une larme de joie en te voyant,

Et tu me dis que tout va bien se passer”

L’idée était de porter un regard tendre et drôle sur une famille, pari réussi, jusqu’au bout.

Crédits: FOX

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Greg Garcia Raising Hope Raising Hope season 4 Season Finale Raising Hope
  • Roxy

    Ah une super série! Un peu triste que la série se termine mais j’essaie de positiver en me demandant si une saison 5 n’aurait pas été celle de trop.
    C’était vraiment une série particulièrement bien écrite, meta comme on les aime. J’avais adoré l’épisode « Fenêtre sur Cour » par exemple cette saison.
    Malgré le fait que les showrunners ne savaient pas pour sûr que leur série serait annulée, la fin est quasi parfaite. La boucle est bouclée pour cette série peignant une famille blanche sans le sou (pas hyper fréquent à la TV américaine). Les Chance ont toujours compensé leurs problèmes financiers avec leur amour et leur sympathie. Mais en même temps, ils ont toujours voulu aussi s’extirper de cette condition. Le mariage de Burt et Virginia dans le final ressemble à la série: dans des circonstances ubuesque, ils touchent leur rêve (ici un quasi mariage royal) tout en sachant que ce n’est pas l’argent qui fera leur bonheur. De plus, l’arrivée du père de Virginia dans la maison familiale rappelle évidemment l’arrivée de Hope dans la vie de Jimmy. Tout ça est bien pensé.
    J’ai hâte de m’offrir l’intégrale et revivre tout ces bons moments.

    PS: je n’avais jamais capté que Cloris Leachman était la grand mère dans Malcolm. 4 ans sans me rendre compte que c’est elle qui me faisait à moitié peur plus jeune avec sa jambe en moins. Merci pour l’info. Elle restera pour moi un des personnages forts de la série.