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2 Commentaires

Les Revenants saison 2: Aboutissement d’une histoire

Les Revenants saison 2: Aboutissement d’une histoire
Alexandre LETREN

La review

La saison
8.5
Scénario
8.5
Casting
8
8.3

Au-delà des attentes

Attendue depuis bientôt 3 ans, la saison 2 de l’excellente série Les revenants arrive (enfin) sur Canal+. Huit nouveaux épisodes pour un chapitre 2 qui assume davantage encore sa partition dans le genre et offre à la série une cohérence d’ensemble qui lui va à merveille. Les revenants saison 2 c’est une réussite totale et on vous explique pourquoi.

Cet article ne repose que sur les épisodes 1 à 6

Six mois ont passé depuis que les revenants se sont rassemblés, une nuit, avant de disparaître dans la montagne, emmenant avec eux Simon, Camille et sa mère, Julie et le mystérieux petit Victor. Depuis, on est sans nouvelles d’eux. Les gendarmes sortis protéger les occupants de la Main Tendue n’ont plus donné signe de vie.
Aujourd’hui, Adèle est sur le point d’accoucher de l’enfant de Simon. Une partie de la ville est toujours inondée. Le barrage a été mis sous surveillance, et l’armée assure un soutien logistique aux habitants qui ont fait le choix de rester. Des rumeurs ont circulé à propos d’un retour des morts, mais les autorités n’y ont pas cru. Les rares témoins ont fini par se taire. Parmi eux Léna et son père Jérôme qui n’ont pas renoncé à retrouver Camille et Claire. Un homme, inconnu, arrive en ville. Son nom est Berg, et il semble en savoir beaucoup plus qu’il ne le prétend. C’est alors que se produit une nouvelle vague de résurrections…

Victor

Si vous nous suivez, ce n’est pas un secret pour vous que la saison 1 de Les revenants fut un coup de cœur pour nous à bien des égards (dossier saison 1 ici). Nécessairement, nous ne pouvions qu’être exigeants et sérieusement impatients de retrouver ces nouveaux épisodes. Inévitablement, on craignait que le syndrome Clara Sheller saison 2 ne frappe aussi Les revenants. Mais il ne fallut pas attendre bien longtemps pour être non seulement rassurés, mais pour être convaincus que Fabrice Gobert (et ses auteurs) avait réussi là où beaucoup d’auteurs avaient échoué: faire une saison 2 supérieure à la première. Comment? En réussissant à faire fusionner ses deux thématiques: l’intime et le genre (dossier Émotion et genre).
En saison 1, on avait la sensation d’avoir deux séries en 1 saison avec grosso modo les épisodes 1 à 4 traitant du retour des morts, des questions du deuil (avec un traitement proche finalement de celui choisi plus tard par The Leftovers), et les épisodes 5 à 8 basculant dans le genre, devenant angoissants, gores aussi par moment.
En saison 2, les deux éléments se mêlent parfaitement et la série « s’assume » davantage comme une série de genre, dévoilant sa mythologie, consolidant son intrigue, et apportant, à son rythme, les réponses à ses questions.

les-revenants

Ce qui est le plus intéressant dans cette nouvelle saison c’est de constater à quel point la mythologie semble construite, maîtrisée alors même que Fabrice Gobert reconnaît lui même avoir retravaillé la charpente de la série. A mesure que les épisodes se déroulent, on pioche ici et là les éléments de réponses qui nous aident à comprendre la série dans son ensemble. Gobert ne mâche pour autant pas le travail des spectateurs et les révélations ne tombent pas toutes crues dans la bouche de ses personnages. Elles se distillent, on suggère, on fait comprendre,…en gros, on prend le spectateur pour quelqu’un d’intelligent. Les auteurs n’oublient pas pour autant d’entretenir le mystère et de poser de nouvelles questions (notamment sur certains personnages clés de la série que l’on pensait connaître). On peut cependant regretter l’ajout de nouveaux personnages qui viennent s’ajouter à ceux déjà existants. Non pas qu’ils ne sont pas bons, bien au contraire, Laurent Lucas y est toujours remarquable. Simplement parce qu’avec une série chorale comptant déjà un grand nombre de personnages et des saisons courtes (8 épisodes), on a parfois la sensation que certains personnages sont « négligés » par rapport à la saison 1, qu’ils ne s’étoffent pas plus afin de favoriser, de donner de la place aux nouveaux. Ceci dit, il eut été dommage de ne pas faire venir dans la série le personnage de « Milan« , glaçant à souhait, et sans aucun doute au cœur de la résolution de la série.

Reste un grand mystère, plus grand encore que la mythologie de la série: le flou total qui entoure l’avenir de la série. Alors que tous, des producteurs à la chaîne en passant par les auteurs, ont déploré le grand laps de temps entre les deux saisons, on aurait pu s’attendre à une vision claire quant à l’avenir (arrêt? saison 3?) d’une série si importante. Au lieu de ça, dès qu’on aborde la question d’une suite, chacun botte en touche, n’apportant pas de réponse claire.
En voyant cette nouvelle saison, on n’a pas du tout envie de laisser partir cette série qui démontre une belle maîtrise de son histoire, de ses personnages et on veut vraiment la retrouver très vite. Que l’on nous dise donc à quelle sauce la série va être mangée.

Le domaine Les revenants

Une histoire aboutie, prolongement parfait d’une saison 1 pleine de surprises, cette saison 2 de Les revenants tient pleinement ses promesses et ses espoirs. La narration distille des révélations au compte goutte, la réalisation nous emmène dans un univers anxiogène et pesant, accentué par une musique glaçante et une photographie superbe. Les revenants prouve avec cette saison 2 qu’elle est une grande série écrite, réalisée et interprété par des gens de talents.

Crédits: Canal+

 

Tags
Fabrice Gobert Les revenants Laurent Lucas Les revenants
  • thierry

    Les premières audiences sont claires.
    Certains pourrons dire: « attendons les audiences cumulées »..
    mais malgré une promo sur la chaîne presque envahissante (LPJ), plus grand monde n’attendait le retour des revenus.
    J’attendais moi aussi, mais de moins en moins, la saison2.

    ça débute par un previously misérable.. Comment après trois ans peut-on nous résumer ce qui s’est passé aussi succinctement ???
    Hey les gars, il n’y a que vous pour se rappeler de ce qui s’est passé !.. Vous espérez nous faire raccrocher les wagons avec ça ???
    … hum, ça commence mal.

    Ensuite, on reprend vite le train train quotidien de la S1, en copiant collant tout pareil;
    le style, la justesse des acteurs (à part la jeune yara, désolé, toujours aussi mécanique) l’esthétique, l’ambiance, etc..
    Mais voilà: Les revenants, c’est pas Castle, on reprend pas ad lib une formule sans la faire évoluer.
    Dans la mesure où il risque fort d’y avoir qu’une deuxième saison (même si le terme fait sourire ici) elle aurait dû, dès le démarrage, passer la deuxième vitesse.
    Ne serais-ce que pour s’excuser de l’absence et récompenser les téléspectateurs de leur patience en donnant une bonne impulsion avant de dérouler à nouveau le fil.

    Même si la réalisation est toujours forte, elle pêche de ce qui s’appelle la « mise en scène du non montré ». Une méthode (très française) qui consiste à ne jamais montrer ce que voient les personnages ou leur réaction dans certains moments :
    -La voiture du gendarme arrive soudain hors de la route : la caméra ne filme pas la réaction des passagers, encore moins de la fille qui se décide tout à coup à quitter le véhicule pour se balader la nuit en forêt.
    Etait-elle dès le départ mal à l’aise puis méfiante, puis paniquée. On ne le saura jamais, aucun plan sur elle)
    -plus tard, dans la forêt, les gens regardent tous dans une direction, (ne montre pas ce qu’ils regardent), puis deux personnages se positionnent à côté d’eux, un gars fait mine de ramer (???)… ce n’est qu’après que l’on montre qu’ils étaient sur un radeau ! (c’est ça la révélation de la scène?)
    -Le nouveau chef des gendarmes arrive sur le barrage, regarde un truc sur le côté (pas de subjectif ou GP sur son regard intrigué) puis il marche pour arriver à une belle vue de gouffre.
    Outre le fait qu’on ne saura peut-être jamais ce qui l’a conduit là, j’ai souvent eu l’impression qu’il manque des plans, de réaction, de subjectifs.
    Si la musique avait fait monter la scène pour aboutir à ce moment, je comprendrais, mais même pas.

    C’est le problème de beaucoup de réals français, on ne les forme pas à la narration visuelle. (par ignorance, mépris ou incompétence.)
    -Regardez cette scène; le père fait un graphique pour montrer le lien qui se crée entre les revenants et y trouver une logique. (super idée)
    C’est trop dur de faire un beau plan, net, trav avant, face au tableau pour faire un reveal du graphique connectant des lieux ou des visages??
    Non, bien sûr, se serait s’abaisser à faire du cinéma visuel, c’est bon pour les ricains.
    Bien cadrée, la scène se passerait presque de dialogue.
    (coupez le son d’un film U.S vous le comprendrez, faites pareil pour un films d’ici c’est plus compliqué)

    En plus, la mise en scène n’est jamais spatialisée.
    On ne nous rappelle jamais la topographie des lieux, comment est bloqué la partie du village non immergée, ou immergée, et ou par rapport au barrage, etc.. Perso, je suis paumé.
    (même si ces lieux sont éloignés, quelques fx peuvent les réunir facilement)

    Curieusement, à partir de l’arrivée du jeune Esteban, je crois, ça démarre enfin un peu. Il pose toutes les bonnes questions, mais personne ne lui répond vraiment, bien sur :)
    On a envie que quelqu’un bouscule tous ces léthargiques. je croyais que ce serait le nouveau commandant mais non, il est aussi lent que les autres.
    Mais la fin du deuxième redresse un peu la barre, je dois dire.

    Et puis, il en faut plus pour me faire décrocher, donc tout va bien pour moi.
    (il y a juste ce petit grain de ce qui aurait pu être mieux, qui me gâche parfois)

  • arsene98

    Très très bonne série j ‘espère un nouveau chapitre 3