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Un Commentaire

Pilote d’essai: DC’s Legends of Tomorrow (CW)

Pilote d’essai: DC’s Legends of Tomorrow (CW)
Priscilla Casadei

“Tous vos mondes sont sur le point de changer” La chaîne américaine The CW a lancé cette semaine le premier épisode de sa nouvelle série phare DC’s Legends of Tomorrow attendu avec impatience les amateurs du style comics. Ce spin off de Arrow et The Flash peut cependant aussi se heurter à une certaine réticence de l’audience avec l’envie de lancer un « oh non… mais les développeurs sont-ils à ce point à court d’idées pour réaliser encore une série sur les super-heros ? ». Ce pilote divisé en deux parties est-il à la hauteur? Eléments de réponse garantis sans spoilers.

Dès les premières secondes, le décor est planté sans détour. Dans ce monde situé en 2166 tout est à feu et à sang. La population est oppressée, martyrisée et tuée sans vergogne par son Dictateur Vandal Savage qui impose ses lois d’une main de fer. Comparé aux dictateurs de notre ère, Savage endosse bien les stéréotypes du super vilain : il est avide de pouvoir, a un côté très badass assumé, ne supporte pas d’avoir qui que ce soit sur son chemin et ne fait évidemment aucune distinction entre les hommes, les femmes et les enfants quand il doit user de son autorité. Face à lui, Rip Hunter qui, comme son nom l’indique, va le traquer pour mettre fin à sa tyrannie… ou plutôt l’empêcher d’accéder au pouvoir en remontant dans le temps.

Voilà la grande force de ce programme : bien que le côté comics soit évidemment le cœur de tout cela, il y a une dimension science fiction très marquée et très marquante qui permet à Legends de tirer son épingle du jeu. La quête de Rip va transporter le spectateur à travers le temps et donc ouvrir de nombreuses perspectives sur l’évolution et les possibilités d’écriture de l’intrigue. Autant avec Arrow, nous sommes ancrés dans une période bien définie avec des flashbacks pour expliquer les événements qui touchent Oliver Queen et ses comparses qu’ici, avec Legends, on va pouvoir s’attendre à un récit plus complexe où toutes les époques s’entremêleront sans cesse. Il ne reste à espérer que cela ne devienne pas indigeste, maladroit ou pire –incompréhensible et peu pertinent- mais au vue de ce premier épisode j’ai envie de penser que cela ne devrait pas être le cas.

Rip Hunter part à la recherche d’autres héros assez puissants pour venir à bout de Savage et modifier le cours du temps pour sauver l’humanité. Il va rassembler une équipe aussi extraordinaire que les profils qui la compose sont variés. Ainsi il fait appel à Martin Stein et Jefferson Jackson, Ray Palmer et Sara Lance, Kendra Saunders et Carter Hall, Mick Rory et Leonard Snart alias Firestorm, The Atom & White Canary, Hawkgirl & Hawkman, et Heat Wave & Captain Cold. Rien ne semble gagné pour Rip qui doit se montrer convaincant pour que ces personnalités hors norme acceptent de collaborer. Evidemment, il n’y a pas vraiment de suspense sur ce point-là mais cela permet une vraie présentation des protagonistes, d’en savoir plus sur leur histoire et leur motivation. Les scénaristes ne nous submergent pas d’informations inutiles et placent clairement les enjeux de la série mais aussi ceux sous-jacents pour les situations personnelles des protagonistes.

The-Flash-Captain-Cold-Heatwave

L’équipe une fois formée est plongée immédiatement dans l’action qui est percutante sans tomber dans le too-much. L’action telle qu’elle est mise en scène dans l’épisode à plusieurs reprises est contrebalancée avec justesse par des instants plus légers où les références geeks ont leur part belle mais aussi par des moments plus touchants. Le couple formé par Hawkgirl et Hawkman apporte la touche ultra-sensuelle et aussi sans doute la plus intéressante en termes d’intrigue à cause des liens du duo avec Savage. White Canary est le personnage que je trouve le moins bien exploité et qui est le plus maladroitement mis en valeur car elle ne semble exister que par les stéréotypes. Pour une série où il n’y a que deux héroïnes perdues dans ce concentré de testostérones, j’aurai attendu un peu plus de finesse dans le traitement de Sara. Là pour le coup, un point pour Black Canary de Arrow.

Un autre point fort est d’avoir casté des acteurs qui sont loin d’être des inconnus. Arthur Darvill incarne à la perfection Rip Hunter avec son côté so British qui fait du bien mais il apporte aussi tout son style hérité du Doctor Who ! Il a été aussi vu plus récemment dans la série policière la plus en vue du moment : Broadchurch. Le choix de Victor Garber a dû ravir les fans d’Alias qui ont su reconnaître tout de suite le père de Sydney Bristow, tout comme celui de Dominic Purcell et Wentworth Miller qui a certainement fait plaisir à ceux de Prison Break. En bref, le casting frappe fort et fonctionne bien. L’alchimie et le jeu de ces acteurs d’expérience portent hauts les couleurs de Legends et augure de bons moments en perspective.

Et la réalisation dans tout ça ? On reste dans du haut niveau avec une qualité d’image, de musique (Blake Neely) et d’effets spéciaux dignes de films. Les détails sont soignés et réalistes. Cela se voit avec l’utilisation d’images ou vidéos d’époque, le respect des styles vestimentaires et décors des différentes époques. Glen Winter nous offre de la dentelle télévisuelle. Le vaisseau utilisé pour voyager dans le temps baptisé le Waverider a un goût de Stargate-cum-StarWars pas désagréable et les scènes de combat sont bien dirigées. Bien évidemment, il y a quelques défauts mais quel pilote n’en aurait pas ?

DC-Legends-of-Tomorrow

DC’s Legends of Tomorrow est un des pilotes qui me réjouissaient le plus dès son annonce et il faut reconnaître que j’ai été loin d’être déçue. La dynamique mise place, l’intrigue, le jeu des acteurs et toutes les potentialités qui s’ouvrent dans cette lutte contre Savage à travers le temps ne demandent qu’à prendre vie et à être vue. J’ai été ravie du début très classique avec sa scène d’ouverture où il faut en mettre plein les yeux aux spectateurs pour l’accrocher à l’installation de l’histoire et de sa complexité. Je n’ai plus qu’une chose à dire pour conclure : Jetez-vous dessus.

Crédits: CW

  • Xavier Xavie

    On ne s’attendait pas à beaucoup d’originalité (dans la série, hein, pas la critique de Pricilla) et on est servi :) C’est même parfois un peu lourdingue et grandiloquent. Mais c’est du vrai comics de super-héros avec les gentils contre les méchants. ça me fait parfois penser à D.Who, en beaucoup moins original, bien sur. Et pas uniquement parce que le capitaine est anglais. Et il est vrai que c’est propre dans la réalisation et dans le cast. A voir ce qu’ils feront notamment avec les personnages de Purcell et Miller qui sont toujours entre 2 eaux, comme dans Arrow. D’ailleurs, en passant, Flash et Arrow se voit là délesté de quelques personnages qui auraient pu encore servir :)